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D’où vient la charge mentale ? Comprendre les racines visibles et invisibles (Partie 2)

  • martinalaruelle
  • Nov 18
  • 2 min read

La charge mentale ne tombe pas du ciel. Ce n’est ni une faiblesse personnelle ni un défaut d’organisation. Elle a des racines profondes, sociales, culturelles, psychologiques, et parfois transgénérationnelles.

1. L’héritage culturel : un “conditionnement doux” mais puissant


Depuis des générations, on apprend aux filles à :

  • être responsables,

  • anticiper,

  • “faire attention”,

  • être disponibles,

  • prendre soin des autres.


En revanche, on apprend aux garçons à :

  • être autonomes,

  • être libres,

  • agir plutôt que prévoir,

  • déléguer le soin aux femmes.


Ce “conditionnement doux”, souvent inconscient, crée une répartition inégale des rôles qui persiste encore aujourd’hui, même dans les couples modernes.

Les sociologues sont nombreux à montrer que ces normes influencent directement la charge cognitive que les femmes portent au quotidien.


2. Le perfectionnisme féminin : quand vouloir bien faire devient épuisant


Les études psychologiques montrent que les femmes :

  • se sentent plus facilement responsables du bien-être du foyer,

  • culpabilisent davantage lorsqu’elles ne “gèrent pas tout”,

  • associent la réussite familiale au fait de tout anticiper parfaitement.


Ce perfectionnisme, souvent encouragé socialement, pousse à :

  • tout contrôler,

  • tout vérifier,

  • sur-analyser,

  • prendre les décisions importantes,

  • “penser avant que ça n’arrive”.


Résultat : le cerveau tourne sans pause.


3. Les femmes comme “gardiennes émotionnelles” de la famille


De nombreuses recherches montrent que les femmes sont celles qui :

  • détectent les tensions,

  • soutiennent émotionnellement les enfants,

  • apaisent les conflits,

  • portent l’empathie au quotidien.


C’est ce que les chercheurs appellent la charge émotionnelle, un complément direct de la charge mentale.

Être le “thermomètre émotionnel” du foyer signifie : penser, ressentir, anticiper pour tous.


4. Le fameux “double journée” (parfois triple)


Même lorsque les femmes travaillent autant — voire plus — que leur partenaire, elles assument encore :

  • la majorité de la planification,

  • les rendez-vous,

  • le suivi scolaire,

  • les repas,

  • la logistique invisible.


C’est ce que les chercheurs appellent la double journée : travail et gestion du foyer.

Et pour les mamans solo ou les femmes qui s’occupent d’un parent âgé, cela devient une triple journée.


5. Le poids transgénérationnel : ce que l’on porte sans le savoir


La psychogénéalogie montre qu’on peut hériter :

  • d’un rôle (ex : “les femmes de la famille tiennent la maison”),

  • d’un modèle de sacrifice,

  • ou d’une loyauté invisible (“je dois être forte comme ma mère l’a été”).


Ces transmissions influencent nos comportements… sans qu’on en ait conscience.

La charge mentale peut parfois être : un héritage invisible que l’on perpétue par loyauté familiale.


6. Le manque de reconnaissance : un carburant du découragement


La charge mentale est invisible.Elle n’est pas comptée, pas nommée, pas valorisée.

Les recherches montrent que ce manque de reconnaissance augmente :

  • le stress,

  • la fatigue,

  • le sentiment d’isolement.



Quand personne ne voit ce que vous faites, vous en faites encore plus pour que “tout tienne”.

Cette invisibilité est une des raisons pour lesquelles la charge mentale devient parfois insupportable.


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