Déjà échoué aujourd’hui ?

Quand avez-vous fait une erreur pour la dernière fois ? Avant même de commencer à réfléchir : statistiquement, cela ne remonte probablement pas à plus d’une demi-heure.

Selon un psychologue de Lunebourg, nous faisons entre deux et quatre erreurs par heure. Il s'agit de petites erreurs sans gravité : on fait un lapsus, une faute de frappe, etc.

C’est pourquoi il est important de faire la différence : reconnaître et éviter les erreurs coûteuses et dangereuses, mais faire preuve de tolérance pour les erreurs mineures et inoffensives.

Mais même pour les erreurs de jugement aux conséquences graves : elles font partie de la vie. Il est donc essentiel d’apprendre à bien les gérer.

Pourtant, cela reste difficile : réaliser que nous avons pris un mauvais tournant génère des émotions désagréables — honte, culpabilité, colère.

Prendre conscience de ses expériences d’échec est le premier pas vers une gestion constructive. Il est utile de ne pas voir ce qui n’a pas fonctionné comme un drame, mais comme un simple retour d’information dans un processus d’apprentissage, un indicateur de ce qui ne fonctionne pas encore, ou pas bien.

Alors, remettre sa couronne en place et avancer ? Peut-être… mais on peut aussi s’accorder du temps, panser ses plaies, et laisser mûrir les enseignements.

Celui qui a peur de trébucher n’apprendra jamais à marcher. Celui qui redoute les erreurs bloque son propre développement.

Comprendre cela est fondamental. Car on évite les erreurs surtout quand on est préparé, qu’on peut anticiper et qu’il n’y a pas de surprises.Idéalement, nous apprenons de ce qui n’a pas fonctionné. Peut-être est-ce une exigence trop élevée ? Une chose est sûre : la peur de l’échec paralyse, et celui qui ne réagit qu’avec doute de soi, dévalorisation ou colère ne verra jamais le potentiel des erreurs.

Cela dit, toute erreur ne devient pas un tremplin, tout échec ne se transforme pas en opportunité ou en "meilleure erreur de notre vie".

Parfois, il suffit simplement de dire, en toute honnêteté :"Bon… là, c’était un échec."